SAGA : L’HISTOIRE DES TRAITEMENTS DE L’HYPERMETROPIE, MYOPIE, ASTIGMATISME ET PRESBYTIE.

Partie 1 : Les traitements des défauts visuels à travers les ages : La Renaissance

Article posté le 28/05/2018

Nous replongeons dans notre saga de l’histoire de la chirurgie réfractive. Suite à l’étude de l’histoire des traitements des défauts visuels durant le Moyen Âge, nous allons dans cet article nous interresser à la période de la Renaissance.
Nous avons ainsi vu les premiers contacts de l'homme avec l'optique durant le Moyen-Age. Ses premiers écrits, ses premières croyances relatant l'analyse et sa compréhension du fonctionnement de la vision, mais également le matériel et les premières méthodes de traitement des défauts visuels, et notamment de la presbytie. L' hypermétropie et l' astigmatisme et la myopie n'étant pas encore traités.
Nous allons voir ici quelle utilisation des premiers écrits hérités de la période antique, et retraduit au Moyen Age, les hommes de la Renaissance ont fait, afin de trouver un moyen toujours plus perfectionné de soigner les amétropies et de se rapprocher petit à petit de la maitrise totale de ces défauts visuels. Le chemin vers la chirurgie est lonng et tortueux, mais l’homme sans arret poursuit ses efforts, ses découverte, et guidé par sa curiosité se rapproche petit à petit d’une maîtrise des lois de l’optique de plus en plus perfectionnée.

La Renaissance de l’optique : De découvertes en découvertes la discipline se professionnalise

L’apparition d’un nouveau métier : L’opticien

La période de la Renaissance va grandement relancer l'intérêt porté à la vision, l'optique et l'œil. Cette période qui sera le à l'origine des découvertes parmis les plus importantes de l'histoire moderne, à travers son attention pour les arts et les inventions, va largement contribuer aux avancées de l'homme en matière d'optique et d'ophtalmologie. Dans les arts, car les représentations toujours plus réalistes vont faire appel aux lois de la perspective, dont les bases seront tirées des travaux de Vitellion.
L'imprimerie, en sollicitant l'oeil d'une manière jusqu’alors jamais égalée, dévoilera au grand jour de nombreux cas d’amétropies, du fait de la taille des caractères imprimés, et de la large diffusion des livres qu'elle permettra.
L'œil en tant qu'organe de la vision va être également de plus en plus analysé.

Les bésicles du Moyen âge vont être complétement repensées. Le verre de Murano de bien meilleure qualité optique que le verre ordinaire sera alors utilisé. Cela s'accompagnera d’une spécialisation de l'artisanat dédiée à la conception de matériel optique. Un nouveau métier apparait : L'opticien.
Les opticiens vont à partir de ce moment entamer une lente, mais certaine et permanente évolution et amélioration de tous les outils optiques, et ce, jusqu'à nos jours.

La mise en pratique d’un savoir nouveau : Les premiers soins avancés d’amétropies

Armées de nouvelles lentilles de forme convexes rondes, ce que l'on appellera les bésicles clouantes, sorte de pince-nez sans branches, corrigent désormais de manière très satisfaisante la presbytie.
Sous l'impulsion de cette nouvelle discipline professionnelle, l'intérêt pour la lentille et pour sa forme est relancée.
Le cardinal Nicolas De Cuse au XVème siècle va ainsi constater qu'une forme opposée à la forme classique des lentilles pourrait être également une source de traitement d'un défaut visuel qui n'est pas traité avec les lentilles conventionnelles de l'époque.
C'est ainsi qu'il énonce dans son ouvrage «De Beryllo» la description des premières lentilles concaves.Sans le savoir Nicolas De Cuse viens de trouver le traitement de la myopie.
Les premières bésicles à verres concaves corrigeant la myopie apparaissent pour la première fois à Florence, le berceau de la Renaissance.Le XVème siècle fut véritablement un siècle phare pour l’évolution des traitements des défauts visuels.
C’est en effet à cette période que les bésicles ont évolué, avec le remplacement du clou par un pont pouvant être en métal, en corne en écailles de tortues ou en fanon de baleines.
On les nomme alors bésicles à pont arrondi. Elles ressemblent de plus en plus aux lunettes d'aujourd'hui, mais n’en possèdent pas encore les branches.

Ainsi le XVème siècle consacre la spécialisation d'un corps de métier, à la frontière entre artisanat de traitement de pointe de la verrerie et application de phénomène physique optique : L'opticien. C'est à partir de cette période qu'une grande finesse et un grand soin seront accordés au traitement des verres, et plus largement aux disciplines optiques. De là des découvertes telles les lentilles de laser nécessaires à la création de laser Excimer et laser Femtoseconde seront amorcées … Vous vous en doutez, il reste encore bien du chemin à parcourir avant de mettre au point le lasik, et de pratiquer la chirurgie refractive telle que nous la pratiquons à l’Institut Bordelais de la vision, mais la guerre aux amétropies est désormais sérieusement engagée !
Ne ratez pas notre prochain article de notre grande saga du traitement des défauts de l’oeil myope, l' œil hypemetrope l' oeil presbyte et astigmate, à travers l'histoire de l'homme, qui conclura la période de la Renaissance.

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