Nous avions vu dans notre précédent article le fonctionnement de la vision. En retraçant le cheminement complet de l’information visuelle, nous avions pu comprendre comment la vision se créée. Partant d’une information lumineuse, l’image captée est traitée par les jeux de nos lentilles naturelles puis projetée sur un véritable poste de contrôle naturel, la rétine, qui transforme l’information lumineuse, en influx nerveux. Cette nouvelle information bioélectrique, est ensuite transférée au cerveau, via un « câble » extrêmement performant, le nerf optique. Le cerveau décode ensuite cette information nerveuse en image, le tout en quelques fractions de secondes.
Ces mécanismes biologiques qui se cachent derrière les images que nous captons, forment le sens principal sur lequel l’espèce humaine s’est développée : la vision. Mais comment vivre alors, quand ce sens, qui occupe à lui seul un quart des capacités de notre cerveau, est dysfonctionnel, voir complétement éteint ? C’est ce à quoi nous allons répondre, aujourd’hui.
Jusqu’à il y a peu, la perte d’un œil entraînait irréversiblement la cécité. Seulement de nos jours, grâce aux progrès coordonnés de la médecine et de la technologie, l’être humain a trouvé le moyen de contourner ce problème, et de bel et bien retransmettre les informations au cerveau, et ce, même en cas d’œil endommagé. La perte de la vue n’est désormais plus irrémédiable. Des scientifiques redonnent la vue à des personnes, notamment grâce à l’implantation d’un œil bionique : Une mini-caméra à hautes fréquences, incorporée dans des lunettes.
Les images filmées sont envoyées à des électrodes implantées sous l’œil. Le cerveau perçoit ainsi des signaux visuels lumineux, des phosphènes, qui vont reconstituer une image.
Cette vision, toute en forme et en volume, reste cependant toujours très éloignée de la vision biologique naturelle de l’être humain, extrêmement développée. En revanche, cela permet à des personnes atteintes de maladies entrainant la cécité complète, telle que la dystrophie rétinienne par exemple, de pouvoir réutiliser leur sens de la vue.
Un système d’œil bionique Franco-américain, la prothèse Argus 2, est une prothèse rétinienne, qui applique ce système de stimulation de la rétine avec signal électrique.
C’est dans notre ville de Bordeaux que plusieurs patients ont reçu une implantation de la prothèse Argus 2. Afin de s’entraîner à maîtriser cette nouvelle perception qui leur est permise, ils pratiquent la rééducation visuelle, et interprètent les informations visuelles perçues. Une mini-camera postée au centre de lunettes envoie un signal à 60 électrodes implantées sous l’œil du patient. Cette rétine artificielle, reliée au nerf optique, envoie des signaux au cerveau qu’il doit apprendre à interpréter.
Cette notion de réapprentissage de la vue est à prendre en compte, dans la mesure où le patient ne sera pas en mesure de voir de la même manière que s’il possédait un œil biologique fonctionnel. Il va cependant être capable de percevoir des ensembles de lignes et de points, qui vont simuler la présence d’objets identifiables et reconnaissables, avec de la pratique.
En stimulant les cellules rétiniennes mortes, et en réactivant et stimulant les cellules viables, la stimulation électrique opérée par l’implant va permettre la génération d’informations qui vont nécessiter une adaptation du cerveau du patient pour apprendre à décoder et interpréter ces nouvelles informations.
Une personne non-voyante équipée d’un tel système, peut parvenir à percevoir les contours de l’espace qui l’entoure, mais également de petits objets, tels qu’une pièce de monnaie posée sur une table. Mieux encore, certaines personnes équipées d’une telle prothèse peuvent même distinguer un objet noir sur une surface noire.
Une centaine de personnes dans le monde sont pourvue d’un œil bionique.
La rétine, zone de transformation de l’information optique, en information lumineuse, peut ainsi être traitée. Il en va de même pour la partie purement optique de l’œil humain.
Sans nécessiter l’implant de prothèse, l’Institut Bordelais de la Vision contribue, par le biais des dernières technologies que nous utilisons et de la chirurgie réfractive, à faire avancer les traitements de la vision.
Aucun œil n’est parfait, ou emmétrope, et même s’il est fonctionnel, l’œil d’une personne peut être atteint de myopie, d’hypermetropie, d’astigmatie, ou de presbytie.
L’information lumineuse perçue par l’œil ne sera pas alors correctement distribuée au cerveau, qui restituera une image biaisée.
À l’IBVision, nous utilisons le lasik ou la PKR, pour modifier les imperfections de l’œil, en fonction de l’ametropie dont il est atteint. L’œil myope par exemple, souffre d’une forme trop allongée. Le laser, dans les mains expertes d’un chirurgien ophtalmologiste, va alors retravailler la forme de l’œil, afin de lui redonner, définitivement, une forme plus adaptée. La lumière est alors bien transmise au cerveau, et l’image est perçue sans défauts. Retrouvez plus de détails sur les opérations de chirurgie réfractives que nous pratiquons dans les articles suivants :
Page dédiée à la myopie,
Page dédiée à l'hypermetropie,
Page dédiée à la presbytie,
Page dédiée à l'astigmatisme.