Nous avons pu voir que l'homme a depuis toujours nécessité un outillage, qu'il n'a d'ailleurs cessé de perfectionner, pour pallier aux maux qui pouvaient toucher son œil myope, hypermetrope, astigmate ou presbyte. Que cela soit les lunettes, ou les lentilles de contact, la correction s'est toujours réalisée par le biais de ces appareils optiques, mais le défaut visuel a toujours subsisté.
Les moyens technologiques avançant avec le temps, les solutions offertes au traitement des amétropies s’en trouvent également modernisées. C’est ainsi à l'aube du XXIéme siècle grâce à de grandes avancées, telles que celles du laser, que l’homme a repoussé son niveau d’exigence, jusqu’à la chirurgie, et notamment refractive.
L'objectif de la chirurgie réfractive est simple, mais reste à concevoir : Plus besoin d'un dispositif pour améliorer la vue, c'est l'oeil lui-même que l'on va améliorer. Le but est de supprimer tout rapport de dépendance entre la personne, sa vision, et l'outil. La volonté est là désormais, ne reste plus que le concept de chirurgie réfractive à définir.
Pour rappel, la chirurgie refractive regroupe ainsi les opérations des yeux au laser destinées à réduire leur dépendance à une correction optique en lunettes ou lentilles de contact. Elle permet ainsi de corriger de manière définitive la vision des patients dont l’oeil, dit amétrope, présente un défaut visuel provoquant un flou visuel permanent. Les amétropies opérables sont la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie. Ces maux de la vision sont manifestés par le fait que les rayons lumineux captés ne sont peu ou pas tous focalisés dans le plan de la rétine. Après l’intervention, le patient devient emmétrope : il bénéficie d’une indépendance accrue voire totale à sa correction en lunettes ou lentilles de contact.
Cependant, avant de passer du stade de la maîtrise des verres optiques, à la volonté de se priver de ces outils, il y a une certaine période, riche en découverte technologique et théorique. Nous avons vu que l’histoire du traitement des amétropies était jusqu’à maintenant extrêmement liée aux sciences de l’Optique. Désormais, c’est la médecine qui va s’emparer de ces maux de la vision. Pratiquer une opération de la myopie sera bientôt possible en chirurgie, et c’est ce que nous allons voir en suivant.
La découverte du laser va conduire à l’invention de la chirurgie réfractive de sa création à nos jours, comme nous la pratiquons à L'Institut Bordelais de la Vision. Mais cela ne s'est pas fait du jour au lendemain, car appliquer les principes de l'optique directement dans l'œil nécessite comme nous l'avons vu une maîtrise technologique parfaite des aspects les plus pointus de cette science, comme le laser et les microscopes, mais également une connaissance extrêmement poussée des fondements théoriques des lois de l'optique, et de l'anatomie de l'œil. Plusieurs disciplines sont ainsi mises à l'épreuve.
De plus, de nombreuses conditions doivent être favorablement réunies afin de permettre à une personne de subir une chirurgie réfractive, ce qui demande des connaissances encore plus poussées en ophtalmologie, notamment dans les domaines de la chirurgie, et de l'anatomie de l'oeil. L' opération en chirurgie refractive sera ainsi l'aboutissement d'une succession logique mais néanmoins très complexe et pointilleuse maîtrise de paramètres dans de nombreux domaines, tous plus vastes les uns que les autres. Comme nous l'avons vu cela ne date pas d'hier, et prend sa source dès l'antiquité. Nous allons voir comment l'homme va ainsi imbriquer ses connaissances, jusqu’à obtenir cette technologie de pointe révolutionnaire qu'est la chirurgie réfractive.