La vue est l’un des cinq sens que possèdent la plupart des êtres vivants. Particulièrement bien développée chez l’être humain, la vue nous permet d’analyser notre environnement à bonne distance. Au cœur de notre mode de vie, la vue est rendue possible par l’action de l’œil, qui détecte les rayons lumineux.
Organe de la vue, l’œil ne mesure pas plus de 2.5 cm de diamètre. Il est le plus petit organe de nos cinq sens, et transmet pourtant le plus grand nombre d’informations, à une vitesse extrêmement rapide de quelques millisecondes. Il traduit les ondes de la lumière en images. Cependant, ces informations lumineuses captées par l’organe de la perception visuelle, doivent être décodées par le cerveau pour être perçues par l’individu, pour être vue. Autrement dit, la vision est le fruit de la perception par l’oeil d’une part, et l’analyse, le décodage et la retransmission de ces informations par le cerveau en images, d’autres parts. Cela signifie également que si l’organe de la vision est endommagé, la vision le sera également.
Comment fonctionne précisément la vision, et, comment peut-on la réparer quand celle-ci ne fonctionne plus comme elle le devrait ?
S’il est un sens que l’être humain a su développer de manière remarquable durant son évolution, c’est bien la vision. Imparfait à notre naissance, l’œil humain commence à se développer dès le 22éme jour de gestation, alors même que la taille de l’embryon ne dépasse pas les 2 millimètres de longueur. Ce développement de l’organe de la vision se poursuit durant toute la phase embryonnaire, jusqu’à la naissance, ou le nouveau-né pourra contempler le monde pour la première fois. Cependant, sa vision sera loin d’être parfaite. Durant la première année de vie, un grand nombre de modifications physiologiques vont se produire.
La plus visible sera la modification de la couleur des yeux du nouveau-né, qui va changer progressivement, jusqu’à stabiliser la pigmentation de l’iris. Le cristallin et la macula vont également continuer leur développement. La coordination des mouvements oculaires va s’améliorer, renforçant la vision binoculaire du bébé. La rétine en se développant, va petit à petit permettre d’augmenter la gamme de perception de plus en plus de signaux lumineux. L’acuité visuelle, capacité à discerner un petit objet situé le plus loin possible, va quant à elle se développer jusqu’à la dixième année de l’enfant.
Le développement va ainsi se poursuivre jusqu’à l’adolescence, avant de se stabiliser. Le développement de l’œil nécessite donc plus d’une dizaine d’années pour atteindre sa maturité, et son plein fonctionnement.
Véritable fenêtre sur le cerveau, l’œil mobilise à lui seul un quart de nos capacités mentales. Le cerveau recompose en permanence notre réalité, captée par l’organe de la vision.
L’œil, organe de la vue, traduit la lumière en image. Le cerveau analyse les ondes lumineuses transmises par l’œil. Pour se faire, l’information lumineuse est avant tout captée par les mécanismes optiques naturels de l’œil humain. L’information visuelle, pénètre l’œil par la cornée, qui la fait converger vers le cristallin. Ces rayons passent à travers un diaphragme naturel, l’iris, qui va contrôler la quantité de lumière envoyée, pour éviter les éblouissements ou permettre de voir dans l’obscurité. Le cristallin, qui perçoit cet ensemble de rayons lumineux, va les zoomer, en s’étirant sous l’action de muscles, afin de permettre le mécanisme d’accommodation, nécessaire à la distinction des objets, quelles que soient leurs distances.
Les rayons ainsi traités, sont projetés dans le fond de l’œil, sur la rétine. À ce moment, les cellules photosensibles de la rétine ; 130 millions de bâtonnets qui réceptionnent l’intensité lumineuse, et 6 millions de cônes qui perçoivent les couleurs ; transforment l’information lumineuse en signaux bio-électriques. Cet influx nerveux sera transmis directement par le nerf optique au cerveau. Le cerveau va alors reconstituer ces informations en images, perçues en temps réel par la personne.
La vision, est donc dépendante de l’œil. Si l’œil vient à être endommagé, ou qu’il n’est plus en mesure de transmettre d’informations au cerveau, l’image ne sera alors jamais perçue, et la personne sera dans un état de cécité, incapable de voir.
Nous verrons dans la deuxième partie de cette série d’articles, qu’il est possible de « réparer la vision » à différents niveaux de traitements de l’information visuelle. Premièrement à son étape de captation purement optique, au moment où le faisceau lumineux pénètre l’œil humain, notamment par le biais de la chirurgie refractive que nous pratiquons à l’Institut de la Vision. La myopie, l’hypermetropie, l’astigmtisme ou encore l’œil atteint de presbytie, sont sujets à une altération de la captation des rayons lumineux, qui peuvent être corrigés au moment où ils pénètrent l’œil humain, sans lentilles de contact ni lunettes correctrices. Nous verrons également que de nos jours, grâce aux capacités procurées par la combinaison des avancées technologiques et de la médecine moderne, il est possible de traiter des défauts qui proviennent de la transition de l’information lumineuse, à l’information nerveuse : la rétine.
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